Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Je suis enseignante-chercheuse à l'Institut francilien des sciences appliquées depuis près de vingt ans. J’y enseigne la physique, les sciences de la Terre et les sciences des matériaux, de la licence au master. Je suis aussi impliquée dans les formations avec la responsabilité du M1 Sciences et Génie des Matériaux et jusqu’à récemment, j’étais responsable de la licence physique-chimie. Ces responsabilités m’ont permis de travailler étroitement avec les équipes pédagogiques et les étudiant·e·s. En parallèle, je mène mes recherches au laboratoire Géomatériaux et Environnement, où j’étudie les matériaux planétaires et leur évolution dans des conditions extrêmes, comme celles qui pourraient exister en profondeur dans la Terre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir référente DD&RS ?
Ces sujets me tiennent à cœur depuis longtemps. À titre personnel, j’essaie de limiter ma consommation dans différents domaines de ma vie (par exemple : plastique, viande, énergie, etc. et d'allonger la durée de vie de ce que j’achète). Mais ce qui m’a aussi motivée, c’est la possibilité de sensibiliser à grande échelle dans un cadre universitaire, où nous avons la chance de réunir plusieurs générations. C’est essentiel d’impliquer tout le monde, des étudiant·e·s aux collègues plus expérimentés, pour prendre conscience des enjeux environnementaux et adopter des habitudes plus durables. Pour moi, c’est un engagement citoyen, et je suis heureuse de pouvoir en faire une mission officielle au sein de mon travail.
En quoi ce rôle de référente DD&RS rejoint-il vos autres projets ?
Je suis co-porteuse du projet AVID – "Apprendre pour les Villes Durables" –, qui vise à intégrer les connaissances sur les villes durables dans les enseignements du premier cycle. Notre établissement est très bien positionné sur ces thématiques. Être référente DD&RS est une manière de porter plus loin mes convictions.
Avez-vous des actions spécifiques que vous envisagez de mener en local ?
Être référente DD&RS va me donner une légitimité supplémentaire pour initier des actions concrètes. Parfois, sans ce titre, il peut être difficile de se faire entendre, mais avec cette mission officielle, je pense que les initiatives seront mieux reçues. Cela me motive d’autant plus pour être un relais local des actions DD&RS, en sensibilisant mes collègues et en organisant des ateliers, par exemple. Maintenant que je suis un peu plus disponible, je compte bien m’investir dans cette direction.
Qu’attendez-vous du réseau des référent·e·s DD&RS ?
Je trouve que la diversité des profils dans le réseau est une vraie richesse. Les référent·e·s DD&RS viennent de tous les horizons professionnels, certains sont très ancrés dans le développement durable, d’autres moins, mais chacun peut s’impliquer à sa façon. Cette diversité permet des échanges enrichissants et rend le réseau unique, car chacun y contribue avec ses compétences spécifiques.
« Sensibiliser au développement durable, c’est essentiel pour toutes les générations. En devenant référente DD&RS, je peux enfin légitimer et approfondir cet engagement citoyen au sein de l’université. »