Un engagement personnel devenu une mission
« Je ne prends plus l’avion depuis 2019 », explique Paul. « Je pars en Erasmus en train, je ne mange plus de viande, je n’achète plus de fast fashion… J’essaie d’être cohérent avec mes convictions. » À son arrivée sur le campus, il découvre la mission DD&RS lors de l’événement Rentr’Eiffel, et exprime spontanément son envie de s’impliquer. Une rencontre avec Vincent, autre étudiant en contrat DD&RS, puis un échange avec Clémence, responsable de la mission, ouvrent la voie à son recrutement sur une thématique en parfaite adéquation avec son mode de vie : le report modal avion/train.
Mettre en valeur des alternatives durables
Dans le cadre de sa mission, Paul rédige actuellement deux guides :
L’un à destination des étudiant·es, visant à promouvoir le recours au train, notamment dans le cadre des mobilités Erasmus.
L’autre destiné aux personnels, pour rappeler les procédures de réservation de billets de train, valoriser les bonnes pratiques et déconstruire les idées reçues sur le confort, la durée et le coût des trajets ferroviaires.
« Ce qui m’intéresse, c’est de démontrer qu’un trajet en train n’est pas forcément une contrainte. On peut profiter du voyage différemment. Et avec les bourses Erasmus, ce n’est pas forcément plus cher. »
Paul assure également une veille régulière sur les offres de transport ferroviaire, en particulier les nouvelles lignes de train de nuit ou les lignes internationales rouvertes (Paris-Berlin, Paris-Milan…). Pour nourrir ses productions, Paul s’est appuyé sur les résultats de sondages menés par la mission DD&RS, ainsi que sur les témoignages d’étudiant·es et de membres du personnel.
Une expérience formatrice et inspirante
Au fil de sa mission, Paul a découvert une réalité parfois éloignée de ses attentes :
« Je pensais que dans le milieu académique, la question écologique allait de soi. En fait, pas du tout. C’est frustrant au début, mais très stimulant à travailler. Ça m’a poussé à chercher les bons leviers, les bons mots. »
Sa plus grande satisfaction ? L’idée que les supports qu’il produit auront une portée durable : « Je suis en M1, l’an prochain je pars en Erasmus, puis je serai en stage. Mais mes guides resteront, et seront diffusés via l’ENT auprès des étudiant·es. C’est une petite victoire. »
Une dynamique collective motivante
Au-delà de sa mission individuelle, Paul souligne l’importance du collectif Éco-campus, anciennement nommé « groupe de travail Accords de Grenoble » : « Ce nom a changé. Le collectif, c’est sans doute plus parlant pour les étudiant·es. C’est motivant de travailler avec des personnes aussi engagées, voire plus que soi. »
