Pour commencer, peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t'a amené à t'engager dans l'Accord de Grenoble ?
Mon intérêt pour l'environnement remonte à l'adolescence. Je suis devenu végétarien à 15 ans après avoir lu un article qui expliquait le problème de la viande. Depuis, mon engagement n’a fait que grandir. En choisissant des études en urbanisme, je souhaitais mettre mes compétences au service de la transition écologique. L'Accord de Grenoble m'a paru être une opportunité de concrétiser mes idées et d'agir à l'échelle de mon campus.
Pourrais-tu me décrire la composition et la dynamique de votre groupe de travail ?
C'est assez variable. Lors de notre première réunion de l'année, nous étions une douzaine. Mais si l'on considère notre communauté WhatsApp, qui est bien plus active, nous sommes plusieurs dizaines. C'est encourageant de voir autant de personnes intéressées, qu'elles soient étudiantes ou membres du personnel.
Cette diversité est d'ailleurs une force pour le groupe. Les profils sont variés. Nous avons des ingénieurs, des urbanistes, des géographes, des sociologues... Chacun apporte son expertise et sa vision.
Peux-tu nous présenter plus en détail les projets sur lesquels tu travailles au sein du groupe ?
Nous avons plusieurs groupes de travail. Par exemple, dans le groupe biodiversité, nous avons créé une mare écologique. J'ai passé tout l'été à savoir à qui appartenait l'énorme terrain de pelouse tondue tous les 15 jours, qui est au milieu du campus. J’ai mis des semaines avant d'arriver à savoir qui c'était.Mais ça en valait la peine, car cette mare va favoriser la biodiversité et sensibiliser les étudiant·e·s à l'importance de préserver la nature.
Quelles sont les principales difficultés que tu as rencontrées pour mener à bien ces projets ?
La mobilisation des étudiant·e·s est un défi majeur. Parfois on se demande comment on fait pour persévérer. Je crois fermement en l'importance de cette action et je suis persuadé qu'une sensibilisation régulière, même si elle ne suscite pas un engouement immédiat, peut semer les graines d'un changement durable.Et puis, ils se diront « ah oui, ça, j'en avais entendu parler ». Et en fait, ce qui est important, ce n'est pas de convaincre les gens d'un coup, c'est de faire monter un peu leur curseur petit à petit.
Comment vois-tu l'évolution de l'Accord de Grenoble dans les prochaines années ?
Mon ambition est que l'Accord de Grenoble s'inscrive dans la durée et inspire les établissements pour les années à venir.Nos projets sont concrets et réalisables, mais nous sommes conscients qu'ils ne représentent qu'une partie de la solution. Moi, ce que j'espère comme changement, ce sont des changements systémiques à l'échelle de toutes les composantes de l'université.
Pour conclure, quel message souhaites-tu adresser aux autres étudiant·e·s ?
Je les encourage vivement à s'engager, à leur échelle, pour la transition écologique. Chaque geste compte, même les plus petits. Par exemple, en privilégiant les transports en commun ou le vélo, en triant ses déchets ou en choisissant des produits locaux, on peut déjà faire une différence. Et puis, en s'impliquant dans des projets collectifs, on rencontre des personnes passionnées et on apprend énormément.
« Je suis persuadé qu'une sensibilisation régulière, même si elle ne suscite pas un engouement immédiat, peut semer les graines d'un changement durable. »
« Ce qui est important, ce n'est pas de convaincre les gens d'un coup, c'est de faire monter un peu leur curseur petit à petit. »
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