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Consommer en circuit court, un choix durable, responsable et convivial

Acheter ses fruits, légumes, ou produits laitiers en circuit court, c’est bien plus qu’un simple mode d’approvisionnement : c’est un geste en faveur de l’environnement, de l’économie locale et d’une alimentation de qualité.

 

Qu’est-ce qu’un circuit court ?

En France, un circuit court alimentaire se définit par un mode de commercialisation avec zéro ou un seul intermédiaire entre producteur et consommateur. Cela peut être de la vente directe (marché, AMAP, magasin de producteurs, vente à la ferme, livraison à domicile) ou indirecte (un seul intermédiaire, par exemple un restaurateur).

Il ne faut pas confondre circuit court et circuit de proximité : ce dernier met l’accent sur la distance géographique réduite entre producteur et consommateur, sans définition stricte en kilomètres.

Pourquoi privilégier les circuits courts ?

Les circuits courts ne garantissent pas automatiquement un meilleur bilan carbone que les circuits longs, mais ils présentent de nombreux atouts :

 Moins d’intermédiaires : meilleure rémunération pour l’agriculteur, plus de transparence pour le consommateur.

 Des produits de qualité : souvent locaux, de saison, parfois labellisés (AOP, IGP, Agriculture Biologique, Label Rouge).

 Un lien social et territorial : acheter en direct permet de rencontrer les producteurs, de soutenir l’agriculture locale et de renforcer la convivialité.

 Un impact environnemental réduit quand les transports et la logistique sont bien organisés (véhicules adaptés, circuits optimisés, peu de trajets à vide).

Exemple concret : une asperge locale de saison a un impact carbone bien plus faible qu’une asperge importée par avion, dont l’empreinte est particulièrement élevée*.

Des efforts partagés

Acheter en circuit court demande parfois un effort supplémentaire : se déplacer sur un marché ou dans un point de vente collectif peut représenter un trajet additionnel si le consommateur continue par ailleurs de faire ses courses en grande surface. Mais ces efforts sont souvent compensés par la qualité des produits, la confiance accordée aux producteurs, et le plaisir du lien humain.

Un atelier pour en savoir plus

Pour mieux comprendre ces enjeux, la Mission DD&RS propose un atelier de sensibilisation animé par Gwenaëlle Raton (Chercheure au Laboratoire SPLOTT, géographe spécialiste de l’approvisionnement alimentaire des villes).

À travers un quiz interactif, les participant·es découvrent que :

 Les produits labellisés parcourent en moyenne 30 % de kilomètres en moins et génèrent 23 % d’émissions de transport en moins que les produits conventionnels.

 La majorité des exploitations en DROM (3 sur 4) fonctionnent déjà en circuit court.

 Les consommateurs s’orientent vers le marché ou la vente directe surtout quand ces points de vente sont proches de leur domicile ou de leur trajet quotidien.

Avec les circuits courts, chaque achat devient un éco-geste qui soutient les agriculteurs, valorise nos territoires et contribue à une consommation plus responsable.

*L’avion c’est moins de 1 % des volumes de denrées transportées, mais ce mode représente 10–15 % de l’empreinte carbone totale des importations alimentaires (car extrêmement émetteur).

Pour aller plus loin

Comparateur de coûts – Logicout

Webdoc de l’Université Gustave Eiffel : « Un transport plus durable pour les circuits courts »